
Unesco : Inscription de quatre nouveaux sites africains à son patrimoine mondial…

L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) tient, depuis le 11 septembre 2023 à Riyad en Arabie Saoudite, la 45e session élargie de son Comité du patrimoine mondial. Une rencontre au cours de laquelle 04 nouveaux sites africains ont été adoptés et inscrits à la prestigieuse liste de ce patrimoine mondial…
02 sites culturels et 02 sites naturels : Tel est le détail des 04 biens que l’Afrique vient de voir inscrire au Patrimoine mondial de l’UNESCO lors de la 45é session du comité de cette institution spécialisée des Nations Unies, qui de déroule depuis le 11 septembre 2023 à Riyad en Arabie Saoudite.
En effet, l’inscription au Patrimoine mondial de ces différents sites, qui se situent notamment en Ethiopie, au Congo, à Madagascar et à cheval entre le Togo et le Bénin, met non seulement en lumière leur importance pour l’humanité, mais souligne également la nécessité de leur préservation.
Le paysage culturel du pays Gedeo
Le premier de ces sites est le paysage culturel du pays Gedeo en Éthiopie. Il s’agit d’une représentation unique d’un paysage culturel vivant, où la nature sous-tend les croyances, les rites et la vie quotidienne.
“C’est une zone d’agroforesterie caractérisée par des cultures multi-étagées, avec de grands arbres abritant l’ensète indigène, la principale culture vivrière, sous laquelle poussent le café et d’autres arbustes. La zone est densément peuplée par les membres du peuple gedeo, dont les savoirs traditionnels soutiennent les régimes forestiers”, informe l’UNESCO.
Le massif forestier d’Odzala-Kokoua
Le deuxième site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO est un bien naturel, en l’occurrence le massif forestier d’Odzala-Kokoua au Congo. Il s’agit de la plus grande aire protégée du pays et d’un puits de carbone clé dans la région.
Selon l’Unesco, c’est un bien qui “représente un excellent exemple, à une échelle exceptionnellement vaste, du processus de reconquête postglaciaire de la forêt sur les écosystèmes de savane”. Il est donc écologiquement important en tant que point de convergence de types d’écosystèmes multiples (forêt congolaise, forêt basse-guinéenne et savane)”.
Un éléphant dans le massif forestier d’Odzala-Kokoua…
Par ailleurs, “c’est l’un des bastions les plus importants des éléphants de forêt en Afrique centrale, et il est reconnu comme le parc ayant la diversité de primates la plus riche d’Afrique centrale”, conclut l’organisme.
Koutammakou, le pays des Batammariba
Le troisième site, culturel cette fois, est le Koutammakou, un territoire qui s’étend entre le Togo et le Bénin. Il s’agit d’une extension du paysage de Koutammakou dans le nord-est du Togo (inscrit en 2004), où vivent les Batammariba.
Le Koutammakou est un vaste territoire transfrontalier de 271.826 Ha dont 240.658 Ha du côté béninois. Il se distingue par son architecture traditionnelle composée de Tata Somba et des espaces naturels auxquels sont associées des pratiques socioculturelles encore vivaces.
Une vue aérienne des takienka…
Il est notamment célèbre pour ses “Takienta”, des maisons à tourelles en terre qui sont le reflet de la structure sociale des Batammariba.
“L’approbation de cette extension par la 45ème session du Centre du patrimoine mondial vient confirmer la Valeur Universelle Exceptionnelle (VUE) de ce bel espace culturel, faisant du Koutammakou béninois, une véritable destination touristique… “, s’est réjoui le ministre du tourisme, de la culture, et des arts, Jean-Michel Abimbola.
Les forêts sèches de l’Andrefana
Le quatrième et denier site est naturel. Il s’agit des forêts sèches de l’Andrefana à Madagascar, reconnues pour leur biodiversité exceptionnelle, avec un nombre remarquable d’espèces endémiques.
Ces formations forestières sèches à arides depuis le Nord jusqu’au Sud de l’Ouest malgache incluent un grand nombre d’éléments de la faune et de la flore endémiques de Madagascar et représentent tout en conservant des écosystèmes, des habitats et des espèces uniques au monde.
Pour mémoire, l’inscription au patrimoine mondial apporte un prestige supplémentaire qui aide souvent les citoyens et les gouvernements à prendre conscience de l’importance de la préservation de ce patrimoine. Elle permet également de recevoir une assistance financière et technique de la part du Comité du patrimoine mondial afin de soutenir les activités de préservation.