
Gabon : Raymond Ndong Sima nommé Premier ministre de la transition

Le Président de la transition au Gabon, le général Brice Oligui Nguema, a nommé jeudi 07 septembre 2023 un Premier ministre de transition, en la personne de Raymond Ndong Sima, un économiste de 68 ans…
Retour aux affaires pour Raymond Ndong Sima qui a été nommé, hier jeudi 07 septembre 2023 par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, comme premier ministre de transition au Gabon.
En effet, M. Ndong Sima, 68 ans, avait été chef du gouvernement du président déchu Ali Bongo de 2012 à 2014 mais s’était éloigné du pouvoir qu’il accusait depuis de mauvaise gouvernance, jusqu’à se présenter aux présidentielles de 2016 et 2023. Pour cette dernière, il s’était désisté au dernier moment au profit d’un candidat commun de l’opposition.
Un gouvernement attendu
Quelques minutes après sa nomination, qui est le fruit d’un accord entre le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) et l’opposition, M. Ndong Sima a dit à l’AFP espérer soumettre au général Oligui “d’ici trois à quatre jours une proposition” de gouvernement.
“Je vais essayer de travailler dans le sens de ce que les militaires ont décidé” pour “qu’on remette en ordre l’ensemble des institutions et notamment tout ce qui concerne le cadre des élections”, a-t-il expliqué.
“Je veux consulter largement” et “sans précipitation” pour “que les gens appartenant à toutes les familles politiques se retrouvent” dans le gouvernement, a-t-il conclu.
Le Premier ministre de la transition est natif de la province du Woleu-Ntem, berceau de l’ethnie fang majoritaire au Gabon, et l’un des fiefs historiques de l’opposition à la famille Bongo, qui dirigeait le pays depuis plus de 55 ans. Il est notamment diplômé d’économétrie à l’Université Paris-Dauphine de Paris.
Il y a trois jours, M. Ndong Sima avait déjà affirmé à l’AFP la nécessité “de discuter avec les militaires”, recommandant toutefois que la transition n’excède pas “24 mois”. Il se disait alors “intéressé par la prochaine présidentielle”, à laquelle “les militaires ne doivent pas participer”.
Mardi, le général Oligui a annoncé que M. Bongo, jusqu’alors en résidence surveillée à Libreville, “était libre de ses mouvements“ et, “compte-tenu de son état de santé”, de “se rendre à l’étranger” pour des contrôles médicaux. Le chef de l’Etat déchu a subi un grave AVC en 2018 dont il garde des séquelles physiques….
La rédaction (avec AFP)