
Nigeria : Investi président, Bola Tinubu promet d’unir la nation et parvenir à une croissance économique de 6% par an…

Le nouveau président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, investi lundi 29 mai 2023, s’est engagé lors de son premier discours à la nation à unir le pays le plus plus peuplé d’Afrique et à parvenir à une croissance économique d’au moins 6% par an. Un défi majeur dans un pays où l’insécurité, l’inflation et le chômage ont laissé beaucoup de gens frustrés et en colère…
Il a attendu le départ par avion de son prédécesseur Muhammadu Buhari, pour prononcer son tout premier discours à la nation nigériane en tant que chef de l’Etat. Et comme ce dernier il y a quatre ans, il a fait beaucoup de promesses…
“Vous êtes tous mon peuple”…
En effet, Bola Ahmed Tinubu, le nouveau président du Nigéria, investi lundi 29 Mai 2023, a appelé à l’unité du géant ouest-africain de 215 millions d’habitants, extrêmement polarisé entre un Nord à majorité musulmane, et un Sud à dominante chrétienne. Notamment en “renforçant les échanges économiques, la cohésion sociale et le dialogue entre cultures”…
“Que ce soit dans les criques sinueuses du delta du Niger, dans l’immensité de la savane du Nord, dans les conseils d’administration de Lagos, dans la dynamique capitale d’Abuja ou dans les marchés animés d’Onitsha, vous êtes tous mon peuple“, a insisté le dirigeant originaire du Sud-ouest, d’ethnie Yoruba et de confession musulmane.
“Nous sommes ici pour réparer et guérir cette nation, et non pour la déchirer et la blesser. Nous défendrons la nation contre la terreur et toutes les formes de criminalité qui menacent la paix et la stabilité de notre pays,” a-t-il ajouté.
Relancer la croissance économique…
Mais celui qu’on surnomme le “parrain” n’est pas dupe. Il sait qu’il prend la tête d’un pays empêtré dans un marasme économique et une grave insécurité, entre inflation à deux chiffres, explosion de la dette, pauvreté et insurrections djihadistes.
C’est ainsi que l’ancien gouverneur de Lagos a promis de remettre la première économie africaine sur les rails. Il s’est notamment engagé à parvenir à une croissance économique du pays d’au moins 6% par an, à lever les obstacles à l’investissement, à créer des emplois et à unifier le taux de change, tout en s’attaquant à l’insécurité grandissante.
“En ce qui concerne l’économie, nous visons une croissance plus élevée du PIB et une réduction significative du chômage”, a-t-il déclaré, ajoutant que ces objectifs seraient atteints grâce à une réforme budgétaire, à une augmentation de la production d’électricité et à une amélioration de la sécurité alimentaire.
“J’ai un message pour nos investisseurs, locaux et étrangers: notre gouvernement examinera toutes les plaintes formulées au sujet de la fiscalité multiple et des divers obstacles à l’investissement”, a-t-il ajouté.
Fin des subventions aux carburants
Par ailleurs, Le nouveau président nigérian s’est également engagé à mettre fin aux subventions accordées sur le carburant, une mesure populaire mais jugée coûteuse. Selon le dirigeant de 71 ans, il s’agissait d’un système qui encourageait la corruption et empêchait l’Etat d’investir massivement dans des secteurs clés, comme la santé ou l’éducation, alors que près de la moitié des nigérians vivent dans une extrême pauvreté.
Le Nigeria échange en effet son pétrole brut estimé à des milliards de dollars contre du carburant importé (en raison de la défaillance de ses raffineries d’Etat) qu’il subventionne par la suite, pour garder un prix artificiellement bas sur le marché, créant un gouffre financier…
La rédaction (avec AFP)