
Mali : Les ONG financées par la France interdites d’exercer par le gouvernement de transition…

Le gouvernement de transition malien a interdit, le 21 novembre 2022, les activités de toutes les Organisations Non Gouvernementales (ONG) opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire. Une riposte à la suspension la semaine dernière par Paris, de son aide au développement au Mali…
Entre Bamako et Paris, les relations ne cessent de se dégrader au fil des mois, depuis l’arrivée au pouvoir du colonel Assimi Goïta, président de la transition.
Une escalade qui a franchi un cap le 16 novembre dernier, avec la suspension par la France, de son aide publique au Développement au Mali.
Mais au moment où des voix s’élevaient pour dénoncer cette décision française, le gouvernement de transition malien a réagi ce lundi 21 novembre 2022.
En effet, dans un communiqué signé par le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, les autorités de transition ont décidés à leur tour d’interdire “avec effet immédiat”, les activités de toutes les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris celles opérant dans le domaine humanitaire.
Une aide déshumanisante…
Le porte parole du gouvernement malien a notamment fait savoir que la résolution de Paris n’avait suscitée “aucun regret” à Bamako, d’autant plus qu’elle “contribue à la restauration de notre dignité bafouée par une junte française spécialisée d’une part dans l’octroi d’aide déshumanisante pour notre Peuple et utilisée comme moyen de chantage des gouvernants et d’autre part dans le soutien actif aux groupes terroristes opérant sur le territoire malien”, a t-il écrit.
Selon Bamako, les justifications énoncées par la France ne sont que des “allégations fantaisistes” et un “subterfuge destiné à tromper et manipuler l’opinion publique nationale et internationale aux fins de déstabilisation et d’isolement du Mali”.
Par conséquent, cette annonce de “la junte française” a été considéré par Bamako comme un “non évènement”…
Le Communiqué
La Rédaction