
Namibie : L’ethnie Himba, peuple de femmes rouges à l’hospitalité atypique…

Au Nord de la Namibie existe une ethnie authentique dénommée Himba. Un peuple de femmes rouges qui a la particularité d’offrir ses femmes à ses visiteurs de renom…
C’est un peuple animiste établi au Nord de la Namibie, dans le désert côtier du Kaokoveld. Estimé à environ 50 000 âmes, le peuple Himba est une tribu qui a conservé ses traditions ancestrales, tant au niveau social, vestimentaire, que religieux ou alimentaire.
En effet, les hommes et femmes Himba restent torse nu toute la vie et portent de simples pagnes de cuir noués autour de la taille. Leurs coiffures évoluent au fur et à mesure de l’avancement de leur vie.
Les fillettes portent deux tresses pointant vers l’avant lorsqu’elles sont enfants, puis dirigées vers l’arrière lorsqu’elles sont en âge de se marier. Une fois mariées, elles se coiffent de longues nattes enduites d’argile.
Coiffure Himba
Ils vivent dans des campements, où un feu doit rester en permanence allumé, symbole du lien indispensable entre le monde des vivants et celui des morts.
Le peuple des femmes rouges…
Chez les Himba, jamais une femme ne se lave avec de l’eau. À la place, elles enduisent leurs corps d’un mélange de terre rouge et du beurre. Une pommade traditionnelle appelée pâte d’otjize, qui les protègent par ailleurs du soleil et des piqures d’insectes.
Une jeune Himba
Un rituel de beauté est organisé chaque jour par les femmes Himba, fait de fumigations à base d’écorces odorantes suivie de l’étalement de baume pourpre, rendant leur peau souple, hydratée et rouge.
…à l’hospitalité atypique
Une beauté exceptionnelle qui attire des milliers de touristes chaque année. Des visiteurs qui y affluent non seulement pour découvrir cette communauté authentique, mais également pour “apprécier” son sens de l’hospitalité atypique. En effet, les habitants de la tribu Himba sont connus pour offrir leurs femmes pour une nuit à leur visiteur de renom.
Cette pratique s’appelle “Okujepisa Omakazendu” qui signifie en français “Offrir une femme à un invité”.
Lorsque la femme “s’occupe” de l’invité, l’homme à l’obligation d’aller dormir dans une autre hutte. Une pratique justifiée comme moyen d’éviter la jalousie et de favoriser les relations !
Une hutte Himba
Piliers de la famille, les femmes se livrent quotidiennement à la traite de leurs vaches, s’occupant des enfants et d’autres tâches importantes pendant que les hommes partent à la chasse, parfois pendant une longue période.
Il faut dire que le bétail occupe ici une place capitale. Il assure l’essentiel de l’existence des Himba, et posséder un cheptel est un moyen de s’assurer d’un statut social respectable.
Le défi de la modernité
Fortement attachés à leurs traditions ancestrales, les Himba sont confrontés de nos jours à de nombreux défis. Notamment celui de la modernité, car étant en contact permanent avec les touristes. C’est d’ailleurs l’activité principale de cette région.
Elle est cependant décriée, car les Himba, conscients d’être une curiosité planétaire, se comportent parfois comme des sous-hommes, reclus dans des “zoos humains”…
Pour mieux les aider à surmonter ces défis, l’association “Kovahimba” œuvre pour défendre leurs droits. Un combat qui passe par la lutte pour le maintien de l’élevage nomade, la maîtrise des flux touristiques et de ses revenus et enfin leur représentation juridique.
Guy Sandy