
Tanzanie : Zanzibar, ville de pierre, carrefour de cultures…

L’archipel tanzanien de Zanzibar, découvert pendant la préhistoire par des navigateurs perses, est situé sur un promontoire qui se détache de la côte occidentale de l’île d’Unguja dans l’océan Indien. Véritable exemple de ville marchande côtière swahilie d’Afrique de l’Est, c’est également un carrefour de cultures africaines, arabes, indiennes et européennes …
La République unie de Tanzanie a été formée en 1964 de l’Union du Tanganyika et de Zanzibar : Zanzibar ! la ville de pierre. Zanzibar ! la “terre des noirs”, en vieux perse.
Découverte pendant la préhistoire par ces derniers, l’archipel situé dans l’océan indien a conservé pendant des millénaires ses éléments indigènes, malgré les influences arabes, indiennes et européennes.
Inscrit au patrimoine de l’Unesco
Une originalité qui lui a valu son inscription, en 2000, au patrimoine culturel de l’Unesco.
Pour l’organisation onusienne, “la ville de pierre de Zanzibar est une exceptionnelle manifestation matérielle de fusion et d’harmonisation culturelle.”
Le restaurant le Rock
Par ailleurs, l’autre critère du choix de Zanzibar a été son importance dans l’abolition de l’esclavage.
“Zanzibar est d’une grande importance symbolique dans l’histoire de l’abolition de l’esclavage : en effet, important port d’Afrique de l’Est pour la traite des Noirs, il fut aussi un des sites où ses opposants, dont David Livingstone, y furent singulièrement actifs.”, peut-on lire sur le site de l’Unesco.
Une intégrité menacée
Si pendant plusieurs siècles, une intense activité commerciale maritime, reliant l’Asie et l’Afrique, s’est déroulée à Zanzibar, la ville a néanmoins conservé son intégrité et son authenticité : Ses bâtiments de pierre, ses édifices, la nature de l’assemblage de ses immeubles, étant des exemples parmi tant d’autres.
C’est pourquoi ces biens culturels sont protégés par une loi “sur les monuments anciens”, datant de 1948. Déplus, la pression démographique et l’absence de politiques en matière de promotion du tourisme culturel sont autant de menaces qui pèsent sur la valeur culturelle exceptionnelle de l’archipel.
Cependant, un plan de gestion a été élaboré en 2007, pour élaborer des stratégies durables de conservation du patrimoine de la ville.
Pour mémoire, avec une population à 98% musulmane, l’archipel est découpé en six régions : Pemba Nord et Pemba Sud sur l’île de Pemba, Unguja Sud et Central, Unguja Nord et Unguja Ville et Ouest sur l’île d’Unguja.
C’est la terre de girofliers et de cocotiers. C’est le pays du prix Nobel de Littérature 2021, Abdulrazak Gurnah…
Guy Sandy