
Cameroun : Pourquoi la réserve du Dja est l’une des plus protégées d’Afrique.

La réserve de faune du Dja, au Sud-Est du Cameroun, est l’une des plus vastes et les mieux protégées d’Afrique. Son inviolabilité, sa biodiversité et la grande variété de ses primates expliquant notamment cette étroite surveillance ….
Elle est située à cheval entre deux régions du Cameroun : le Sud et l’Est. D’une superficie de 526 000ha, la Réserve de faune et de chasse du Dja a été créée le 26 juin 1950, par le Haut commissaire français au Cameroun.
Une entrée de la réserve
Une forêt “vierge à 90%”
Encerclé par le fleuve Dja, qui forme sa limite naturelle, la réserve est l’une des mieux protégées d’Afrique. En effet, avec 90% de son espace demeuré inviolé, la réserve du Dja a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1987. Auparavant, elle avait déjà été reconnue par l’organisation onusienne comme réserve de biosphère, en 1982.
Cette flopée de reconnaissance s’explique tant par sa remarquable biodiversité que par sa variété extraordinaire de primates.
À titre d’exemple, la réserve abrite près de 107 espèces de mammifères (dont quelques espèces menacées d’extinction). Parmi elles se trouvent l’éléphant de forêt d’Afrique, le perroquet gris du Gabon, le bongo, ou le léopard.
Pour ce qui est des primates qui y vivent, on retrouvent le drill, le mandrill, le mangabey à collier blanc, le gorille des plaines de l’Ouest et le chimpanzé…
Menacée par le braconnage…
Cependant, cette vaste forêt humide est menacée par le braconnage, la déforestation et la construction des ouvrages.
Si la chasse y est interdite, elle est néanmoins autorisée aux Pygmées Baka, ceci sous réserve qu’ils utilisent leurs armes et techniques de chasse traditionnelles. Ces pygmées, d’environ 4 000 âmes, constituent l’habitat du périmètre de la réserve. En périphérie, on retrouve d’autres ethnies telles que les Badjoué, les Kaka, etc…
Pygmées Baka
Sur le plan institutionnel, la Réserve de faune du Dja est gérée par le Service de la conservation du Dja (SCD). Ce dernier est chargé entre autres de la lutte anti-braconnage, ou encore de la collecte des données en forêt. Pour préserver aussi longtemps que possible, l’inviolabilité de cette réserve.