
SÉNÉGAL : LE TEXTE DE LOI SUR LA REPRESSION DE L’HOMOSEXUALITÉ JUGÉ “IRRÉCÉVABLE” PAR LE PARLEMENT.

Ce mercredi 05 janvier 2022, le bureau de l’Assemblée nationale du Sénégal a jugé “irrecevable” le texte de loi visant à doubler les peines de prisons pour les homosexuels, réclamé par une partie des députés de l’opposition.
Déposé en décembre dernier par 11 députés de l’opposition, la proposition de Loi prévoyait notamment, “une peine de cinq à dix ans d’emprisonnement ferme et une amende d’un à cinq millions FCFA, sans possibilité d’accorder des circonstances atténuantes, pour quiconque aura été reconnu coupable d’actes contre nature”.
outre, ce projet initié par le collectif And Samm Jikko (Ensemble pour la sauvegarde des valeurs, en wolof), visait également à élargir les sanctions à “d’autres déviances”, notamment : “lesbianisme, bisexualité, transsexualité, intersexualité et autres pratiques assimilées.”
Un durcissement des peines “pas nécessaire”, a jugé le bureau de l’assemblée nationale, ce mercredi 05 janvier 2022. En effet, les actes visés par cette proposition de loi “sont déjà clairement bannis et punis par la loi au Sénégal”, a estimé Aymérou Gningue, président du groupe parlementaire majoritaire à l’assemblée. Le texte a donc été déclaré “irrecevable”, sans même parvenir en séance plénière.
En rappel, ce pays majoritairement musulman punit déjà sévèrement l’homosexualité. Ainsi, l’article 319 alinéa 3 du Code pénal indique clairement que “sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 100 000 à 1 500 000 francs CFA quiconque aura commis un acte impudique ou contre-nature avec un individu de son sexe”.
Il faut souligner ici que les “spécificités culturelles” africaines constituent pour l’instant une véritable barrière à la communauté LGBT. Outre la culture, la religion explique également ce rejet des homosexuels. Car l’Islam prévoit tout simplement la lapidation à mort pour toute personne pratiquant l’homosexualité…