TUNISIE : UN EX-MINISTRE ACCUSÉ DE TERRORISME.
Arrêté le 31 décembre 2021 à Tunis, Noureddine Bhiri, ex-ministre tunisien de la justice, est poursuivi pour “soupçons de terrorisme”. Actuellement hospitalisé sous surveillance rapprochée, l’intéressé aurait entamé une grève de la faim…
Sale temps pour Noureddine Bhiri, ex-député (2014 – 2019) et ex-ministre de la justice (2011 – 2013) en Tunisie. En effet, arrêté le 31 décembre 2021 dans sa résidence au quartier El Manar à Tunis, l’avocat et homme politique est accusé de “soupçons de terrorisme”.
Soupçons de terrorisme
“Selon ce que le procureur de la République a confirmé, qu’il y a des soupçons de terrorisme liés à cette affaire et en alignement avec la loi 26 de l’année 2015, datée du 7 août 2015, relative à la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent, je devais être à la hauteur de la responsabilité de sauvegarder la sécurité de la Tunisie.“, a déclaré, ce lundi 03 janvier 2022, Taoufik Charfeddine, ministre tunisien de l’Intérieur.
une affaire qui porterait notamment sur “la fabrication et remise” de faux papiers d’identité à des personnes recherchées par la justice tunisienne, ainsi qu’à l’octroi de certificats de nationalité au profit d’un individu ayant des parents syriens.
Grève de la faim
Souffrant de plusieurs maladies chroniques (diabète, hypertension), Noureddine Bhiri a été hospitalisé le 02 janvier 2022. Il est sous surveillance rapprochée en cardiologie à Bizerte, où il a entamé une grève de la faim.
“Noureddine Bhiri est aujourd’hui à l’hôpital. Il a été transféré d’urgence à l’hôpital hier. Il est en soins intensifs à l’hôpital Habib Bougatfa dans la ville de Bizerte. Ce que nous savons, c’est qu’il a entamé une grève de la faim. Il ne mange pas, ne boit pas et ne prend pas ses médicaments. Son état est préoccupant…”, a fait savoir Samir Dilou, membre du comité de défense de Noureddine Bhiri.
Selon ce dernier, cette arrestation est “une affaire politique et une instrumentalisation de la justice“.
