
MALI : LE CONVOI MILITAIRE FRANÇAIS EST ENFIN ARRIVÉ…

Le convoi militaire français de ravitaillement de l’opération Barkhane, parti de la Côte d’Ivoire depuis le 14 novembre dernier, est enfin arrivé au Mali ce dimanche 28 novembre 2021. Après avoir été violemment pris à partie au Burkina Faso et au Niger…
Ça devait être une opération de routine, comme ils en avaient l’habitude. Seulement, ce 32ème convoi militaire de ravitaillement français de l’opération Barkhane, parti d’Abidjan le 14 novembre dernier, aura été celui de tous les dangers.
De Kaya à Tera
D’abord, à Kaya, au Burkina Faso, où le convoi logistique d’une centaine de véhicules a été bloqué par des manifestants. L’obligeant à rebrousser chemin vers Ouagadougou, non sans laisser derrière lui des dégâts regrettables. 04 blessés parmi les manifestants.
Ces derniers avaient “tenté de découper le grillage pour entrer dans l’enceinte où étaient stationnés les camions”, avait alors indiqué, l’état-major français. Cependant, cet incident malheureux n’était pas le dernier que devait affronter le capitaine François Xavier, chef du convoi.
Ensuite, à Tera, à l’Ouest du Niger. Là, les choses ont été plus compliquées, surtout le samedi 27 novembre 2021. “Cette fois-ci, ce blocage était plus important, mieux organisé et l’ensemble du convoi a été attaqué”, a t-il indiqué, à Rfi.
“On parle de manifestations, mais j’ai l’impression d’avoir fait face à des scènes de guérilla urbaine”, ajoutera t-il.
D’ailleurs, le bilan – plus lourd – est là pour en témoigner. 03 manifestants tués. 18 blessés dont 11 graves. Une enquête a été ouverte par Niamey, pour “déterminer les circonstances exactes de cette tragédie et situer les responsabilités”, a annoncé un communiqué du ministère de l’intérieur, Alkache Alhada, par ailleurs limogé ce lundi.
La question de la présence française au Sahel
Quoi qu’il en soit, le convoi est finalement arrivé à Gao (Mali) ce dimanche 28 novembre 2021. L’épilogue d’un périple qui devrait remettre en question la présence française au sahel.
Une option inimaginable, pour Mohamed Bazoum, président du Niger.
M Bazoum
“De tous les pays qui sont engagés à nos côtés dans la lutte contre le terrorisme, la France est le pays qui consent le plus de sacrifices. (…) Moi, je suis sûr que le jour où les Français plieront bagage à Gao, ce sera le chaos ! Les gens de Gao le savent de toutes façons” a t-il martelé.
Le savent-ils, vraiment ? peut t-on s’interroger.
Pour mémoire, le Niger est frappé depuis quelques temps par une vague d’attaques djihadistes. Ces incursions ont déjà fait près de 600 morts depuis le début de l’année, selon les derniers décomptes des organisations internationales…
Guy Sandy