
CAMEROUN – CÉRÉMONIE DES CANAL 2’OR : L’ARTISTE TENOR SOUS LE FEU DES CRITIQUES…

CAMEROUN – CÉRÉMONIE DES CANAL 2’OR : L’ARTISTE TENOR SOUS LE FEU DES CRITIQUES…
La sortie du rappeur Tenor, ce samedi 30 octobre 2021 à la cérémonie des Canal 2’or 2021, a crée un tollé général au Cameroun. Poursuivi notamment pour homicide involontaire, sa présence en ces lieux est plutôt jugée par une grande partie de l’opinion comme “indécente”….
Thierry Mengoumou Ayia, alias Tenor, rappeur camerounais de 23 ans, n’a pas fini de parler de lui. En effet, alors qu’il est poursuivi par la justice camerounaise pour “homicide involontaire”, qu’il a récemment bénéficié d’une mise en liberté provisoire, il a été participé le samedi 30 octobre 2021, à la cérémonie des canal 2’or 2021. D’ailleurs, il a même reçu le prix de l’artiste masculin afro urbain de l’année.
Cependant, ce qui devait s’apparenter à une belle victoire pour lui est plutôt en train de tourner au vinaigre. Parce qu’une certaine Ericka Mouliom git sous terre depuis le 31 juillet dernier. Emportée dans un accident de circulation – le 15 juillet 2021 – alors qu’elle se trouvait dans le véhicule du jeune rappeur. C’est pourquoi la toile s’interroge. Que faisait-il à cette cérémonie, alors que la famille porte encore le deuil ?
Pour l’éthique
Ainsi, du journaliste Roger Chantal Tuilé en passant l’artiste Valséro, tous se sont levés, pour exprimer leur indignation. “Où était l’urgence de nominer ce semi lettré alors que la famille n’a toujours pas digéré la mort de son adorable petite fille”, s’est par exemple interrogé Tuilé, à l’adresse de la chaine Canal 2, organisatrice de l’évènement. “Comment tu peux apparaître en public, alors que la plaie est autant ouverte. C’était maladroit.(…) Tu aurais pu envoyer quelqu’un. Pour l’éthique, la morale”, a fustigé le général Valséro.
Cette levée de boucliers n’a pas laissé insensible la classe politique, et même la communauté éducative. Pour Armand Okol du PCRN, “on ne bafoue de manière aussi ostentatoire la mémoire d’une personne qui a perdu la vie”, a t-il fulminé. Le Dr Richard Makon, dans une posture intellectuelle, a quant à lui questionné la justice camerounaise en général. “On peut être au-dessus de la loi mais rester sobre ! (…) Cette parade n’est pas qu’une insulte à la mémoire de cette enfant,(…) c’est une indexation de notre justice, qui dans le cas d’espèce est coupable, ou tout au moins complice” a pesté l’enseignant d’université.