
ETHIOPIE : SEPT FONCTIONNAIRES DE L’ONU EXPULSÉS DU PAYS.

ETHIOPIE : SEPT FONCTIONNAIRES DE L’ONU EXPULSÉS DU PAYS.
Le gouvernement de l’Ethiopie a annoncé, jeudi 30 septembre 2021, l’expulsion de 07 fonctionnaires de l’ONU de son territoire. Ils sont notamment accusés “d’ingérence”…
Ils sont 07 au total, tous fonctionnaires et responsables d’agences de l’organisation des nations unies (ONU). Accusés “d’ingérence” dans les affaires internes de l’Ethiopie, ils ont été “déclarés persona non grata” au pays. “En vertu des lettres adressées à chacun des sept individus (…), tous doivent quitter le territoire de l’Ethiopie dans les soixante-douze prochaines heures”, a déclaré le ministère éthiopien des affaires étrangères, ce jeudi 30 septembre 2021.
Le nom des responsables onusiens ainsi évincés a par ailleurs été publié. Il s’agit notamment de Messieurs :
- Adele Khodr : Représentant de l’UNICEF en Éthiopie ;
- Sonny Onyegbula : Chef d’équipe pour le suivi, les rapports et le plaidoyer. (Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme) ;
- Kwesi Sansculotte : Conseiller pour la paix et le développement (UNOCHA) ;
- Saeed Mohamoud Hersi : Chef de bureau adjoint (Bureau de la coordination des affaires humanitaires en Ethiopie) ;
- Grant Leaity : Coordinateur humanitaire adjoint (Bureau de la coordination des affaires humanitaires en Éthiopie)
- Mme Ghada Eltahir Mudawi : Coordinateur humanitaire adjoint par intérim. (Bureau de la coordination des affaires humanitaires en Éthiopie)
- Mme Marcy Vigoda : Chef de bureau de la coordination des affaires humanitaires en Éthiopie)
L’Onu se dit choqué
Immédiatement après ce communiqué, la réaction de l’ONU ne s’est pas faite attendre. Choqué, Antonio Guterres, son secrétaire général, a rappelé que “toutes les opérations humanitaires de l’ONU sont guidées par les principes fondamentaux d’humanité, d’impartialité, de neutralité et d’indépendance”. De plus, il a ajouté qu’En Éthiopie, “les Nations unies fournissent une aide vitale, notamment de la nourriture, des médicaments, de l’eau et des équipements sanitaires, aux personnes qui en ont désespérément besoin”. Les Etats-Unis ont, quant à eux, condamnés “avec la plus grande force” ces expulsions. Washington est même allé plus loin, en menaçant “d’utiliser tout outil à sa disposition”, pour contraindre Addis-Abeba de revenir sur sa décision.
Déplacés internes au Tigré
En rappel, une guerre sanglante oppose depuis plus dix mois les forces gouvernementales au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Un conflit qui a plongé cette région septentrionale dans une situation d’insécurité alimentaire. Ainsi, quelque 400 000 personnes à travers cette région ont “franchi le seuil de la famine”, alertait l’ONU il y a plus de trois mois. Ce qui n’a peut-être pas été du gout d’Addis-Abeba…