
TUNISIE : NAJLA BOUDEN ROMDHANE NOMMÉE CHEFFE DU GOUVERNEMENT.

TUNISIE : NAJLA BOUDEN ROMDHANE NOMMÉE CHEFFE DU GOUVERNEMENT.
Najla Bouden Romdhane, Universitaire âgée de 63 ans, vient d’être nommée cheffe du gouvernement en Tunisie par le président Kais Saied.
La crise politique qui sévit en Tunisie vient de connaître un nouveau rebondissement… plutôt positif. En effet, plus de deux mois après avoir gelé les activités du Parlement, levé l’immunité des députés, et limogé le chef du gouvernement, le président Kais Saied vient de nommer un nouveau premier ministre. Et c’est une femme qui en a eu l’illustre honneur : Najla Bouden Romdhane.
Âgée de 63 ans, Najla Bouden Romdhane est la première femme dans l’histoire du pays à occuper ce poste. Elle est notamment “chargée de former un gouvernement dans les plus brefs délais”, a indiqué la présidence dans un communiqué. Ingénieure de formation, elle est professeure d’enseignement supérieur à l’école nationale d’ingénieurs de Tunis (option géologie).
Peu connue des milieux politiques, la nouvelle cheffe du gouvernement a néanmoins occupé quelques postes au sein de l’appareil étatique. En 2011 notamment, où elle a été Directrice générale chargé de la qualité au ministère de de l’Enseignement. Elle a également été chargée de mission au cabinet du Ministre de l’Enseignement Supérieur en 2015. D’ailleurs, elle occupait le poste de responsable de la mise en exécution du programme de la banque mondiale, au même ministère jusqu’à sa nomination, ce jour.
La fin de la crise ?
Soulignons que la désignation d’un premier ministre était très attendue en Tunisie. Car le pays craignait “les dérives autoritaires” du chef de l’état, après sa “prise en main légale” du 25 juillet 2021. Ce jour-là en effet, Kais Saied annonçait des mesures drastiques pour redresser le pays. “Selon la Constitution, j’ai pris des décisions que nécessite la situation afin de sauver la Tunisie, l’Etat et le peuple tunisien”, déclarait-il. Ainsi, tous les parlementaires avaient vu leur immunité levée, et d’autres interpellés. Dès lors, la communauté internationale s’en était “préoccupée”, les Etats-Unis exhortant le pays “à reprendre la voie démocratique”...
Guy Sandy