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CAMEROUN : IL YA 63 ANS, RUBEN UM NYOBÈ ÉTAIT ASSASSINÉ PAR L’ARMÉE FRANÇAISE…

CAMEROUN : IL YA 63 ANS, RUBEN UM NYOBÈ ÉTAIT ASSASSINÉ PAR L’ARMÉE FRANÇAISE…

CAMEROUN : IL YA 63 ANS, RUBEN UM NYOBÈ ÉTAIT ASSASSINÉ PAR L’ARMÉE FRANÇAISE…

Il y a 63 ans, le 13 septembre 1958 précisément, mourrait assassiné, Ruben Um Nyobè, figure marquante de la lutte pour l’indépendance du Cameroun.

Il s’appelait Ruben Um Nyobè. Surnommé le “Mpodol”, celui qui porte la parole des siens, en langue bassa. Et cette parole, il l’a si bien porté qu’il en est mort, un 13 septembre 1958. Assassiné par l’armée française, à Libelingoï, près de Boumnyébel (département du Nyong-et-Kéllé, région du Centre). Son corps fut exhibé, traîné, profané, défiguré. Car les colons voulaient “détruire l’individualité de son corps et le ramener à la masse informe et méconnaissable”, écrivait l’historien Achille Mbembe. Privé d’obsèques, il fut enterré à la hâte au cimetière de la mission presbytérienne d’Eséka. 

Pionnier de l’indépendance

CAMEROUN : IL YA 63 ANS, RUBEN UM NYOBÉ ÉTAIT ASSASSINÉ PAR L'ARMÉE FRANÇAISE...

Monument de Ruben Um Nyobé à Eseka

Et pourtant, 63 ans après sa mort, beaucoup de camerounais s’accordent à dire que c’est cet ancien instituteur qui fut le véritable pionnier de l’indépendance du Cameroun. Son plus fervent revendicateur, dans tous les cas.

Il est vrai que c’est lui qui porta  – le premier – cette cause jusqu’à l’organisation des nations unies (Onu). C’était le 17 décembre 1952. “Il est question de demander à l’organisation des Nations unies de trouver de véritables solutions qui permettront aux Camerounais d’accéder à leur indépendance dans un avenir raisonnable, c’est- à-dire le plus proche possible. Et nous sommes modérés dans notre action. Nous ne demandons pas d’indépendance immédiate. Nous demandons l’unification immédiate de notre pays et la fixation d’un délai pour l’indépendance”, déclarait alors celui qui était secrétaire général de l’Union des Populations du Cameroun (UPC), un parti politique crée en 1948.

Héros immortel

C’est finalement en 1960, que le Cameroun accédera à l”indépendance. Mais sans l’UPC, démantelée après une violente campagne particulièrement sanglante. La chasse aux “maquisards”. Plus tard, toute référence à Ruben Um Nyobè et à l’UPC seront interdits durant le mandat d’Ahmadou Ahidjo, premier président de la république.

Mais les héros ne meurent jamais. Et il en était un. Même si 63 ans après sa mort, seul un monument a été érigé en sa mémoire, à Eseka. Même si 63 ans après son lâche assassinat, l’UPC a été complètement sectionnée. “La victoire, amère, de Ruben Um Nyobé réside, après sa mort, dans l’échec patent de ceux qui l’ont tué, Français et Camerounais, et qui ont empêché le Cameroun de devenir un pays fort et prospère”, analysait Odile Tobner, écrivaine  française, veuve de Mongo Béti...

Guy Sandy

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WIHIA NEWS

Guy-Romain Sandy is a Journalist and blogger. He has been a press editor for WIHIA NEWS, a subsidiary of MEMA GROUP (WIHIA News, CAD Agency, CAD Aid&CAD Publishing) since 2020 Website: www.wihianews.com www.mema-group.com Email: gsandy@wihianews.com contact@wihianews.com

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