
CAMEROUN – DÉCÈS DE MIRABELLE LINGOM : LE SILENCE DES AUTORITÉS IRRITE LA JOURNALISTE CLARENCE YONGO.

CAMEROUN – DÉCÈS DE MIRABELLE LINGOM : LE SILENCE DES AUTORITÉS IRRITE LA JOURNALISTE CLARENCE YONGO.
Dans une sortie sur sa page officielle Facebook, la journaliste s’est notamment insurgée contre le silence du Ministère de la promotion de la femme et de la famille, suite au décès de la jeune Mirabelle Lingom.
Le décès de Christelle Mirabelle Lingom, survenu le 06 septembre 2021 dans des circonstances troubles à l’hôpital de district de la cité des palmiers à Douala continue de susciter des débats. Notamment sur la toile, où des voix s’élèvent de plus en plus pour fustiger le silence des autorités, et particulièrement le ministère de la promotion de la femme et de la famille. C’est ainsi que la journaliste Clarence Yongo, fondatrice de Griote Tv, a, dans une sortie officielle sur sa page Facebook, fustigé ce qu’elle considère comme “une indignation des plus aiguës face à la déshumanisation”.
Arrêtez cette danse macabre autour de l’âme de Christelle Mirabelle Lingom
“Arrêtez cette danse macabre autour de l’âme de Christelle Mirabelle Lingom
Permettez à cette jeune femme de reposer en paix. De son vivant, Mirabelle a souffert de violences faites aux femmes, précisément de cyberharcèlement et de viol. Aujourd’hui pour des clanismes politiques, certains veulent tourmenter son âme. Ce n’est pas l’affaire d’un parti contre un autre, il serait également cruel de l’analyser sous le prisme tribal.
Non. L’affaire Christelle Mirabelle Lingom est purement celle des droits des femmes et leur liberté. C’est une question d’égalité et d’équité devant un système phallocrate qui méprise les femmes fussent-elles mortes.
Certains donnent l’impression que Mirabelle ne savait pas ce qu’elle voulait. N’étant plus de ce monde pour se défendre, ils essaient maladroitement et de façon répugnante de torpiller les faits. Pourtant, face à ce regard louche de mal gauchement dominant, de machiste éhonté, la situation suffisamment éloquente parle d’elle-même. Cette jeune femme a réclamé justice jusqu’à son dernier souffle.
Cette politisation cannibale qui consiste à jeter les femmes en pâture doit prendre fin, car la politique en elle-même vise la gestion de la cité et le bien-être de tous.
La situation est davantage alarmante face au mutisme du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille. Une femme est morte après avoir subi les plus cruelles des violences, mais c’est curieusement SILENCE RADIO. Pour moi comme pour beaucoup d’autres, c’est une indignation des plus aiguës face à la déshumanisation. Repose en paix Mirabelle.”, a écrit la lauréate de la première édition du prix SESHAT du courage féminin dans le journalisme Camerounais.