
RDC : LA RUMBA BIENTÔT AU PATRIMOINE CULTUREL DE L’UNESCO ?

RDC : LA RUMBA BIENTÔT AU PATRIMOINE CULTUREL DE L’UNESCO ?
Une campagne est menée actuellement en RDC, en vue de faire inscrire la Rumba congolaise au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
La rumba congolaise sera t-elle bientôt inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO ? C’est manifestement le souhait des autorités en RDC, qui ont lancé une campagne en cette faveur ce mardi 17 août 2021 à Kinshasa.
Ce lancement était présidé par la ministre de la Culture et des arts, Catherine Katungu Furaha. “Nous avons lancé la campagne où nous voulons montrer au monde que la rumba, c’est la science” a t-elle notamment déclaré, tout en déclinant les grands axes de cette promotion. “Il y aura des campagnes de médiatisation dans les radios, à la télévision. Il y aura des affiches que nous allons essayer de mettre partout. Il y aura des spots publicitaires, des chansons que les gens vont encore vulgariser. Nous allons utiliser les réseaux sociaux, tous les canaux possibles pour que ce patrimoine mondial puisse jouer pour la cohésion et la solidarité”, a-t-elle indiqué.
Rendez-vous en fin d’année
Déposé depuis plus d’un an par les deux Congo (Kinshasa et Brazzaville), le dossier de candidature aurait dû connaitre son épilogue en 2020. Mais avec la crise sanitaire de la Covid-19, il a été reporté en cette fin d’année 2021. “Il nous reste la phase de promotion et de lobbying (…) afin d’appuyer activement cette candidature d’ici la fin de l’année 2021”, a d’ailleurs confié André Yoka Lye Mudaba, directeur général de l’Institut national des arts et président du comité mixte pour la promotion de la rumba congolaise, au quotidien Le Potentiel.

Fally Ipupa
Pour mémoire, la Rumba Congolaise est né de la Rumba cubaine qui, elle, a été admise au patrimoine de l’Unesco en 2016. Chantée et dansée depuis 1940 (principalement en Lingala), ce rythme a été popularisé par de grands artistes, à l’instar de Franco, Tabu Ley Rochereau, Sam Mangwana, Papa Wemba, Koffi Olomidé et Fally Ipupa.
à l’appropriation du monde
Si son inscription venait à être validée par l’Unesco, il deviendrait – après les chants polyphoniques des pygmées Aka de Centrafrique en 2008, et le tambour du Burundi en 2014 – le troisième bijou culturel d’Afrique centrale inscrit au patrimoine immatériel de l’humanité. Ce qui lui vaudra une plus grande visibilité internationale, et une sauvegarde à tous les échelles.
L’occasion “de dire à la population congolaise qu’il y a de quoi nous réjouir du fait que l’unique chose que nous avons de très valeureuse c’est cette danse de valeur, cette danse de dignité qui va être porté à la connaissance et à l’appropriation du monde”, a martelé Catherine Katungu Furaha.
gsandy@wihianews.com