
GHANA : LE SALAIRE OCTROYÉ AUX PREMIÈRES DAMES DÉCHAÎNE L’OPINION…

GHANA : LE SALAIRE OCTROYÉ AUX PREMIÈRES DAMES DÉCHAÎNE L’OPINION…
La décision d’octroyer un salaire aux premières dames fait polémique au Ghana. Rebecca Akufo Addo, la première dame, a décidé ce lundi de rembourser à l’Etat tous ses émoluments perçus…
En décidant d’octroyer aux premières dames du Ghana un salaire mensuel, le parlement a déchainé une vague de contestations à travers le pays. En effet, selon cette décision initiée par le président Nana Akufo-Addo, Rebecca Akufo-Addo, son épouse, et Samira Bawumia, l’épouse du vice-président, devront dorénavant toucher des émoluments équivalents à ceux des ministres. La première dame recevra notamment environ “3 500 dollar par mois”. La vice-présidente un peu moins. De plus, le comité parlementaire chargé d’examiner cette question a décidé en prime des paiements antidatés de quatre ans…
Nous avons voté le président
Ces différentes rémunérations, attribuées “pour leurs rôles de soutien au sein du gouvernement”, ont suscité des polémiques dans tout le pays. “Nous sommes en total désaccord avec la décision du gouvernement de payer les conjoints du président et du vice-président”, a déclaré David Kumi Addo, secrétaire exécutif de Care for Free and Fair Elections Ghana. “La raison est simple: ceux pour qui nous avons voté et qui sont donc nos employés, c’est le président et le vice-président. Si par contre le président veut trouver un travail à son épouse, qu’il la nomme dans le gouvernement et alors tout le monde saura que la femme du président est aussi une employée de l’État”, a t-il ajouté.
La première dame veut rembourser …
Une vague de contestations qui a fait réagir la première dame. Dans un communiqué publié ce lundi 12 juillet 2021, cette dernière a annoncé qu’elle avait décidé de rembourser à l’état ghanéen “toutes les sommes qui lui ont été versées à titre d’indemnités à compter de la date d’entrée en fonction du Président, c’est-à-dire de janvier 2017 à ce jour” .
Pour la première dame du Ghana, “le débat public a été agrémenté d’opinions extrêmement négatives, dans certains cas, (…) désagréables ; cherchant à la présenter comme une femme vénale, égoïste et égocentrique qui ne se soucie pas de la situation critique ghanéen ordinaire”, peut-on y lire.
Guy Sandy