
ESWATINI : UN COUVRE FEU IMPOSÉ SUITE AUX MANIFESTATIONS PRO-DÉMOCRATIE.

ESWATINI : UN COUVRE FEU IMPOSÉ SUITE AUX MANIFESTATIONS PRO-DÉMOCRATIE.
Un couvre feu a été instauré ce mardi 29 juin 2021 en Eswatini, suite à une série de manifestations initiées par la jeunesse pour le retour de la démocratie.
Le royaume d’Eswatini, anciennement Swaziland, a annoncé l’instauration d’un couvre feu ce mardi 29 juin 2021. Une décision qui fait suite à la vague de manifestations initiées depuis la semaine dernière par la jeunesse, qui réclament un retour à la démocratie dans cette monarchie absolue d’Afrique australe. La dernière d’Afrique…
“Nous avons été témoins de violences dans plusieurs parties du pays, perpétrées par une foule incontrôlable, avec des personnes attaquées et des biens détruits. Les forces de sécurité sont sur le terrain pour maintenir la loi et l’ordre”, a déclaré, dans un communiqué, le premier ministre Themba Masuku. Ce dernier, trouvant ces événements “alarmants et contrariants”, a néanmoins annoncé que c’est la multiplication des cas de Covid-19 qui justifiait ce couvre feu, en vigueur de 18h à 05h.
Le roi en fuite ?
Cependant, cette version est démentie par l’opposition. “Mswati a lâché hier des soldats et des policiers armés sur des civils non armés. Plus de 250 manifestants ont été blessés par balles, par des fractures et des chocs”, a déploré Wandile Dludlu, secrétaire général du Front démocratique uni du Swaziland (SUDF). Pour le Parti communiste, le royaume est “à un moment crucial dans la longue lutte pour se débarrasser de la monarchie autocratique”.
Pour mémoire, le royaume d’Eswatini est dirigé depuis 1986 par le roi Mswati III, couronné à 18 ans. Ce dernier est décrié pour son train de vie fastueux et les violations régulières des droits de l’homme. C’est lui qui nomme les ministres et dirige le parlement.
C’est également lui qui a changé le nom du pays en 2018, lors du 50e anniversaire de son indépendance. Dernier monarque d’Afrique, il serait, selon l’opposition, actuellement en fuite vers l’Afrique du Sud…
Guy Sandy