
MAURITANIE : ARRESTATION DE L’EX-PRÉSIDENT, MOHAMED OULD ABDEL AZIZ.

MAURITANIE : ARRESTATION DE L’EX-PRÉSIDENT, MOHAMED OULD ABDEL AZIZ.
L’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, a été écroué ce mardi 22 juin 2021 après avoir été inculpé le 12 mars 2021 pour des accusations de corruption…
Il avait été inculpé le 12 mars dernier, pour des accusations de corruption, détournements de biens publics, enrichissement illicite et blanchiment d’argent. Placée en résidence surveillée depuis le 11 mai 2021, il a été écroué ce mardi 22 juin 2021, après avoir refusé de se présenter à la police. Selon le site d’informations Sahara Médias, “le pôle enquête anti-corruption a décidé de placer l’ancien président en détention, pour avoir enfreint les procédures strictes de son contrôle judiciaire. Il est prévu qu’Ould Abdel Aziz soit placé dans un appartement privé pendant deux semaines, en raison des mesures sanitaires imposées par l’épidémie de Covid-19, avant d’être envoyé en prison. On ne sait pas encore dans quelle prison Ould Abdel Aziz sera transféré”.
Règlement de comptes ?
Les ennuis de l’ancien président de la Mauritanie (de 2008 à 2019), Mohamed Ould Abdel Aziz, ont débuté en 2020, lorsqu’une commission parlementaire a enquêté sur sa gestion du pays. Les conclusions de cette commission, rendues en juillet 2020, accablaient en effet l’ex-chef de l’Etat. Entre corruptions, trafic d’influence, détournements, tout y est passé. Des accusations toujours rejetées par ce dernier, pour qui c’est un règlement de comptes visant à l’écarter de la vie politique mauritanienne. D’ailleurs, Me Mohameden Ould Ichidou, l’un de ses avocats, a dénoncé cette décision. “C’est une décision qui viole toutes les lois de la procédure pénale. On va montrer que ce n’est qu’une vengeance et que cela n’a aucune base juridique”, a t-il déclaré.
Pour mémoire, l’ancien président avait annoncé son grand retour en politique en avril dernier, dans un jeune parti d’opposition, le Ribat national, après son éviction de l’Union pour la République (UPR), dont il était pourtant fondateur. Il promettait alors de “tout déballer”, affirmant sa détermination. “Le moment venu, devant le juge, je me défendrai et ferai des révélations (…). Je resterai debout, j’assumerai mes responsabilités et je suis prêt à aller en prison pour cela”, assurait-t-il.
gsandy@wihianews.com