CÔTE D’IVOIRE : LES PREMIERS MOTS DE LAURENT GBAGBO APRÈS SON RETOUR.
CÔTE D’IVOIRE : LES PREMIERS MOTS DE LAURENT GBAGBO APRÈS SON RETOUR.
Après dix ans d’absence, l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a effectué son grand retour dans son pays natal hier, 17 juin 2021.
Il était exactement 16h 15 TU ce jeudi 17 juin 2021, lorsque le vol SN299 de Brussels Airlines a atterri à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. À son bord, Laurent Koulou Gbagbo, ex-président de Côte d’ivoire, revenu au bercail après 10 ans d’absence.
Je suis d’Afrique…
Ce retour, intervenu après son acquittement en appel par la Cour Pénale Internationale le 31 mars 2021, a été accueilli dans une liesse générale. Rapidement exfiltré de l’aéroport, c’est au quartier général de son parti, le Front populaire ivoirien (FPI), situé à Cocody-Attoban, dans l’Est d’Abidjan, que l’ancien chef de l’Etat a prononcé ses premiers mots, devant des centaines de partisans.
“je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique”, ont été ses premières déclarations. “je suis de la Côte d’Ivoire, mais j’ai appris en prison que je suis d’Afrique”, a t-il ajouté, sous les applaudissements de la foule. Une reconnaissance méritée, car, précisa-t-il, “toute l’Afrique m’a soutenu, aussi bien les peuples que la plupart des chefs d’Etat. Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir”.
…J’ai cru que j’étais Camerounais
Dans ce chapelet de gratitude, Laurent Gbagbo a tenu à saluer particulièrement les Camerounais. “Quand je suis arrivé à Bruxelles, en provenance des pays bas, ma résidence était tellement submergée de camerounais, que j’avais fini par croire que j’étais moi-même camerounais. je remercie les frères et sœurs camerounais pour leur solidarité…”
Après avoir adressé ces remerciements, l’ex-chef de l’Etat, âgé de 75 ans, a confessé être revenu au pays “les larmes aux yeux”. En hommage à sa maman décédée durant son absence. “Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois, alors que c’est elle qui m’ a fait”, a-t-il déclaré, avouant que cela lui avait fait “beaucoup de peine”.
Une anomalie que l’intéressé voudrait “réparer”. “Je suis venu, je demanderais au secrétaire général de me donner quelques jours pour pleurer mes morts et puis après cela je viendrais me mettre à la disposition du parti”, a t-il annoncé, devant des partisans de plus en plus conquis, qu’il a tenu à féliciter : “Messieurs les députés, chers camarades, je vous félicite, je vous remercie”, a conclu celui qui s’est d’ores et déjà désigné “soldat du parti”.
Guy Sandy
