
MOZAMBIQUE : DES DÉTENUES CONTRAINTES À LA PROSTITUTION DANS UN PÉNITENCIER POUR FEMMES.

MOZAMBIQUE : DES DÉTENUES CONTRAINTES À LA PROSTITUTION DANS UN PÉNITENCIER POUR FEMMES.
Les détenues du pénitencier pour femmes de Ndlavela, au Mozambique, sont régulièrement contraintes de se prostituer, d’après une enquête menée par l’ONG locale Center for Public Integrity (CIP).
La révélation a été faite ce mardi par l’ONG mozambicaine Center for Public Integrity (CIP). En effet, d’après une étude menée pendant 06 mois par cette dernière, “les femmes incarcérées dans la prison pour femmes de Ndlavela (Maputo, ndlr) sont régulièrement extraites par les gardiens pour être exploitées”, peut-on lire dans le rapport.
Un véritable scandale qui a contraint Helena Kida, la ministre de la Justice, à effectuer une descente au sein de cet établissement pénitencier mercredi 16 juin 2021. Et à prononcer les premières sanctions, notamment “la suspension avec effet immédiat de toute la direction de l’Établissement pénitentiaire spécial de Ndlavela”.
50 à 500 dollars par femmes
En outre, la ministre a créée une commission d’enquête dont elle assurera personnellement la direction. Selon le responsable du CIP, Borges Nhamirre, il s’agit d’un “réseau clandestin de gardiens de prison qui retirent des femmes pour prostitution forcée à l’extérieur de la prison”. Cependant, ce dernier reste circonspect sur le silence observé par les responsables de la prison. “C’était comme une affaire officielle qui se passait en prison, nous ne comprenons pas comment le conseil d’administration de la prison, les commandants n’ont pas pu remarquer que quelque chose de très étrange se passait”, s’est-il interrogé.
Par ailleurs, les enquêteurs du CIP ont affirmé que les gardiens de prisons bénéficiaient financièrement de cette exploitation, avec des “paiements allant de 50 à 500 dollars par femme livrées”. Ils ont également signalé que celles qui refusaient d’obtempérer étaient “battues ou punies par des travaux forcés”.
En rappel, la prison pour femmes de Ndlavela comptaient, selon le statistiques de 2019, 125 détenues.
gsandy@wihianews.com