
COUP D’ÉTAT AU MALI : L’UNION AFRICAINE SUSPEND À SON TOUR LE PAYS DE SES INSTITUTIONS.

COUP D’ÉTAT AU MALI : L’UNION AFRICAINE SUSPEND À SON TOUR LE PAYS DE SES INSTITUTIONS.
L’Union Africaine a décidé de suspendre le Mali de ses institutions ce mardi 1er juin 2021, emboîtant ainsi le pas à la CEDEAO.
Après sa suspension par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), le Mali vient de subir les foudres de l’Union Africaine (UA). En effet, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’institution continentale a “décide (…) de suspendre immédiatement la République du Mali de sa participation à toutes les activités de l’Union africaine, ses organes et ses institutions, jusqu’à ce qu’un ordre constitutionnel normal soit rétabli dans le pays”, a-t-il déclaré dans un communiqué publié ce mardi 1er juin 2021.
La menace de sanctions ciblées
L’étau se resserre ainsi autour des militaires au pouvoir, à qui l’UA a appelé à “urgemment et inconditionnellement retourner dans leurs casernes et à s’abstenir de toute interférence future dans le processus politique au Mali”. De plus, l’UA est allé plus loin, en exigeant la levée des restrictions sur tous les acteurs politiques. On songe notamment ici à Bah N’daw et Moctar Ouane, respectivement ex-président et ex-premier ministre de transition, assignés à résidence après leurs interpellation, le 24 mai 2021. En outre, Le Colonel Assimi Goïta et ses sbires encourent désormais “des sanctions ciblées et d’autres mesures punitives”, en cas d’entrave au processus rapide de transition.

Colonel Assimi Goïta
Pour mémoire, cette énième crise malienne a vu le jour le 18 Août 2020, avec le renversement d’Ibrahim Boubacar Keita, dit “IBK”, par des militaires. Les autorités militaires de transition, après avoir confié le pouvoir à Bah N’daw, s’étaient alors donné 18 mois pour organiser les élections et remettre le pouvoir aux civils.
Mais le 24 mai 2021, ces mêmes militaires, suite à la composition du gouvernement de transition, seront mécontents et sous la houlette du Colonel Assimi Goïta, pourtant vice-président de transition, vont conduire manu militari le président et son premier ministre vers le camp militaire de Kati. Accusés d’avoir “violé la charte de la transition”, ils seront poussés à la démission quelques jours plus tard …
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com