
TCHAD : LE CONSEIL MILITAIRE DE TRANSITION NE NÉGOCIERA PAS AVEC LES REBELLES.

TCHAD : LE CONSEIL MILITAIRE DE TRANSITION NE NÉGOCIERA PAS AVEC LES REBELLES.
Ce dimanche 25 avril 2021, le Conseil Militaire de Transition, au pouvoir au Tchad depuis la disparition d’Idriss Deby, a rejeté toute négociation avec les rebelles du FACT.
C’est une fin de non-recevoir qui a été opposé aux rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT). En effet, ce dimanche 25 avril 2021, le Conseil Militaire de Transition (CMT), par la voix de son porte parole, le général Azem Bermandoa Agouna, a annoncé que “l’heure n’était ni à la médiation ni à la négociation avec les hors-la-loi”. La junte militaire répondait ainsi à Mahadi Ali Mahamat, chef du FACT, qui avait déclaré la veille être favorable à un cessez-le feu. “Nous avons répondu positivement à la médiation du Niger et de la Mauritanie (et) avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le feu”, avait-il affirmé à l’AFP, samedi soir.
S’il veulent faire la guerre …
Si une médiation a été effectivement lancée la veille par le Niger et la Mauritanie, le CMT rejette par ce communiqué cet appel, et appelle plutôt ces derniers, ainsi que tout le G5 Sahel, à l’aider à “ plus de solidarité, de coordination et de mutualisation des efforts en vue de mettre hors d’état de nuire ceux qui ont désormais assassiné le maréchal du Tchad et attenté à la sécurité ainsi qu’à celle de l’ensemble du Sahel”.
De son côté, le FACT a réagi à ce refus de la junte militaire, toujours ce dimanche. “S’ils veulent faire la guerre, on fera la guerre. Si on nous attaque, on va répliquer”, a affirmé Mahadi Ali Mahamat, à l’AFP. Par ailleurs, le chef des rebelles a fait savoir que ses troupes se trouvaient toujours à Kanem, au Tchad. Une déclaration contraire aux indications de l’armée : “Les forces de défense et de sécurité(…) ont localisé l’ennemi éparpillé en petits groupes en train de se regrouper en territoire nigérien entre Ngourti, Nguiguimi et la frontière avec le Tchad.”, affirmait pourtant le général Azem.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com