
JOURNÉE DE LA FEMME : TROIS AFRICAINES HONORÉES AU PRIX INTERNATIONAL DU COURAGE FÉMININ 2021.

JOURNÉE DE LA FEMME : TROIS AFRICAINES HONORÉES AU PRIX INTERNATIONAL DU COURAGE FÉMININ 2021.
Le département d’État des États-Unis, a honoré trois femmes du continent africain ce 08 mars 2021, à travers le Prix International du Courage Féminin 2021.
C’est une haute distinction que viennent de recevoir trois grandes femmes du continent africain. “L’International Women of Courage Awards”, ou encore le Prix International du Courage Féminin 2021.
En effet, ce 08 mars 2021 à 10h00 HNE, Maximilienne Ngo Mbe du Cameroun, Julienne Lusenge de la République Démocratique du Congo et Zahra Mohamed Ahmad de la Somalie étaient les hôtes virtuels du secrétaire d’État américain Antony J.Blinken et de la première dame, le Dr Jill. Biden. C’était à l’occasion de la 15e cérémonie annuelle internationale des femmes de courage (IWOC), qui s’est tenue en marge de la journée internationale des droits des femmes. Cette célébration, organisée chaque année par le Département d’État américain, rend hommage aux femmes du monde entier qui ont fait preuve d’un courage, d’une force et d’un leadership exceptionnels en agissant pour améliorer la vie des autres. Il a pour but d’attirer l’attention internationale et mettre en lumière les femmes qui ont mis leur sécurité personnelle, et souvent leur vie, en danger, pour améliorer leurs communautés et inspirer leurs concitoyens.
Maximilienne Ngo Mbe
Pour cette année donc, trois africaines ont été honorées, se joignants ainsi aux 18 autres femmes du monde entier primées. Tout d’abord, on a la camerounaise Maximilienne Ngo Mbe. Cette juriste et gestionnaire de formation est militante des droits de l’homme depuis 21 ans. Directrice Exécutive du Réseau des défenseurs des droits de l’homme en Afrique Centrale (REDHAC) depuis 2010, elle a notamment fait “obtenir au REDHAC le statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui participe activement aux sessions par la soumission des rapports sur la situation des droits humains en générale et défenseur des droits de l’homme en particulier”.
Son engagement pour la “fin des violations des droits humains commises par les séparatistes et les forces de sécurité dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et par les forces de sécurité dans l’Extrême-Nord” ont été marquants. Se prononçant inlassablement sur “les contraintes accrues imposées à la société civile par le gouvernement du Cameroun, son engagement à promouvoir les droits de l’homme a été inébranlable malgré les intimidations, les menaces et les agressions qu’elle a subies.”, peut-on lire dans le site du département d’état américain.
Julienne Lusenge
Ensuite, on a la congolaise Julienne Lusenge. Présidente de l’Association Solidarités des femmes pour la paix et le développement intégral (SOFEPADI) et Directrice du Fonds pour les femmes congolaises (FFC), c’est une militante engagée depuis des décennies contre les violences sexuelles en RDC.
“Le témoignage vocal de Julienne a contribué à l’adoption d’accords internationaux tels que l’ONU 1820, qui reconnaît la violence sexuelle comme une arme de guerre. Julienne a touché la vie de millions de femmes à travers la RDC, attirant l’attention de la communauté internationale pour reconnaître et agir sur l’ampleur de la violence sexuelle qui secoue les communautés de la RDC.” a précisé le département américain.
Zahra Mohamed Ahmad
Enfin, nous avons la somalienne Zahra Mohamed Ahmad. Défenseure des droits humains en Somalie depuis plus de 20 ans, cette avocate accomplie a commencé à fournir une aide juridique aux survivants de la violence sexuelle et sexiste (VSBG) et aux femmes en détention provisoire en Somalie.
Elle est également fondatrice de la Somali Women Development Center, une organisation humanitaire qui soutient les survivants d’abus grâce à une assistance juridique. Elle a pour cela, mis en place le premier service d’assistance téléphonique gratuit de Somalie pour lutter contre la violence sexuelle et sexiste. “elle gère des centres à guichet unique pour les survivants de la violence sexuelle et sexiste, des cliniques juridiques mobiles, des centres de soins familiaux, des espaces sûrs pour les femmes et les filles et des centres communautaires de protection de l’enfance pour les enfants déplacés à l’intérieur du pays”., renseigne enfin le département d’état américain.
En rappel, le département d’Etat a déjà primé au total 155 femmes issues de plus de 75 pays depuis la création de cette distinction, en 2007. Cette édition a eu une touche particulière, celle de décerner outre les lauréates individuelles, un prix collectif à titre posthume à sept femmes afghanes assassinées en 2020.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com