
ZIMBABWE : DÉMISSION DU VICE-PRÉSIDENT, ACCUSÉ DE HARCÈLEMENT SEXUEL.

ZIMBABWE : DÉMISSION DU VICE-PRÉSIDENT, ACCUSÉ DE HARCÈLEMENT SEXUEL.
Le vice président du Zimbabwe, Kembo Mohadi, a annoncé ce lundi sa démission, suite à une accusation de harcèlement sexuel portée contre lui.
Mis en cause pour harcèlement sexuel, Kembo Mohadi, un des deux vice-présidents du Zimbabwe, a annoncé sa démission ce lundi 1er mars 2021. “Je démissionne de mon poste de vice-président de la République du Zimbabwe en vertu de l’article 96 (2) de la loi n° 20 de 2013 sur la Constitution du Zimbabwe, avec effet immédiat”, a-t-il écrit dans un communiqué diffusé par le ministère de l’Information sur twitter.
Une démission qui, selon l’homme âgé de 71 ans, permettra de mieux cerner les contours de cette affaire. “J’ai traversé un pèlerinage d’introspection et j’ai réalisé que j’avais besoin d’espace pour traiter mes problèmes en dehors de la présidence”, a-t-il ensuite ajouté.
Ayant toujours clamé son innocence, il a par ailleurs affirmé être victime d’une machination . “Je suis victime de distorsion de l’information, de clonage de voix, d’intimidation commanditée et de sabotage politique”, s’est-il défendu. Il faut dire que plusieurs médias locaux ont publié des comptes rendus de ses conversations, au cours desquelles il harcèlerait sexuellement plusieurs femmes, parmi lesquelles une de ses collaboratrices.
Né le 15 novembre 1949, Kembo Mohadi est deuxième vice-président de la République depuis le 28 décembre 2017. Vétéran de la guerre d’indépendance du Zimbabwe, il fut notamment ancien ministre de l’Intérieur sous Robert Mugabe. Il quitte ses fonctions ce lundi “non par lâcheté”, mais par respect de celle-ci, “afin qu’elle ne soit pas compromise ou caricaturée par des actions liées à mes défis en tant qu’individu”.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com