
RCA : LA ROUTE GAROUA-BOULAI – BANGUI BIENTÔT SOUS LE CONTRÔLE DE L’ARMÉE.

RCA : LA ROUTE GAROUA-BOULAI – BANGUI BIENTÔT SOUS LE CONTRÔLE DE L’ARMÉE.
C’est la substance d’une communication du conseiller du président Faustin-Archange Touadéra pour la sécurité nationale, Valery Zakharov, le 08 février 2021.
Depuis le 18 janvier 2021 et la mise en garde proférée par Abakar Sabone, porte parole des rebelles centrafricains, le trafic est bloqué entre le Cameroun et la RCA. En effet, ce jour, on pouvait lire sur son compte Facebook : “Le tronçon Garoua-Boulaï-Bangui est décrété zone rouge par la CPC”.
Une menace mise en exécution dès le lendemain par l’assassinat de deux camionneurs camerounais, qui avaient alors traversé la frontière, pourtant sous escorte de la MINUSCA. Craignant dès lors pour leur sécurité, près de 1 000 camions, remplis de marchandises, sont restés bloqués dans la ville camerounaise de Garoua-Boulai. Ce qui a entraîné un véritable blocus de la Capitale de la RCA, Bangui.
Le long du tronçon Garoua-Boulai – Bangui, principale voie d’approvisionnement de la RCA par le Cameroun, les rebelles mènent régulièrement des attaques contre des convois, le rendant pratiquement impraticable. “Le blocage de cette route a vraiment un impact important sur la situation humanitaire”, déclarait la représentante spéciale adjointe du secrétaire général de l’ONU en RCA, Denise Brown, lors d’un point de presse la semaine dernière.
Reprendre le contrôle
C’est pour pallier à ce problème que les forces armées centrafricaines (FACA) ont lancé depuis quelques jours, une offensive afin de reprendre le contrôle de cet axe stratégique. “La semaine dernière, les FACA ont libéré 3 villes, à savoir : Bossembélé, Yaloké et Bossemptélé. Il y a quelques heures, le contrôle a été aussi repris sur Baoro. L’ennemi subit des pertes et recule. Bientôt, la route vers le Cameroun sera contrôlée par le gouvernement de la Centrafrique”, a tweeté Valery Zakharov, conseiller du président, le lundi 8 février 2021.
Il faut dire que la libération de ce corridor permettra de soulager les populations victimes de cette crise. Car “environ 1,9 million de personnes ont déjà du mal à se nourrir au jour le jour dans le pays”, indiquait Denise Brown.
À ce jour, ce conflit a déjà fait plus de 200 000 déplacés, dont plus de 100 000 réfugiés dans les pays voisins, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA).
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com