
SÉNÉGAL : “L’AFFAIRE OUSMANE SONKO” PROVOQUE DES AFFRONTEMENTS.

SÉNÉGAL : “L’AFFAIRE OUSMANE SONKO” PROVOQUE DES AFFRONTEMENTS.
Des affrontements ont eu lieu hier à Dakar, entre les partisans de l’opposant Ousmane Sonko, accusé de viol par une masseuse professionnelle, et les forces de l’ordre.
C’est une affaire qui fait grands bruits en ce moment au Sénégal. Le viol présumé d’une jeune masseuse professionnelle de 20 ans, par l’homme politique Ousmane Sonko. En effet, cette dernière, officiant dans un cabinet privé situé à Sacre Cœur 3, a déposé une plainte au début du mois contre l’opposant, pour viol et menaces de mort avec une arme.
Complot ?
Des accusations vite réfutées par le leader politique, qui a par ailleurs refusé de déférer à une convocation de la gendarmerie ce lundi 08 février 2021. “Je ne déférerai à aucune convocation de la gendarmerie si la voie légale n’est pas respectée !”, a-t-il annoncé. Le président du parti politique PASTEF, également député depuis juillet 2017, se prévaut notamment de son immunité parlementaire. De plus, tout en reconnaissant être allé dans ce salon suite à des douleurs cervicales, il nie cependant tous les faits relatés par la jeune dame, parlant plutôt de “complots contre lui”.
Une version partagée par ses sympathisants, qui se sont se sont rassemblés à son domicile ce lundi, et ont affrontés la police qui tentaient de les disperser. “Tout ça, c’est des complots. Ils ont déjà liquidés beaucoup de politiciens : Idrissa Seck, Khalifa Sall, Karim Wade… Il ne restait qu’un seul espoir, une seule opposition, Ousmane Sonko. S’ils l’éliminent, le Sénégal n’aura plus d’opposition.”, s’est insurgé Ibrahima Dia, un sympathisant, au micro de Rfi.
Vers la levée de son immunité
Selon les forces de l’ordre, l’objet de leurs présences n’était point d’arrêter l’opposant, mais de disperser un rassemblement non autorisé. Malheureusement, les affrontements se sont multipliés dans plusieurs quartiers de Dakar. Aux Jets de pierres et pneus brulés, la police a répondu par des gaz lacrymogènes et des jets d’eaux.
Néanmoins, la justice fera son travail. D’ailleurs, une procédure de levée de son immunité parlementaire aurait d’ores et déjà été enclenchée, rapporte Libération. Une descente aux enfers pour celui qui était arrivé troisième aux élections présidentielles en 2019, avec 15, 67 % des suffrages, derrière le président sortant Macky Sall et Idrissa Seck.
Pour mémoire, Ousmane Sonko est un inspecteur des domaines et impôts. Alors qu’il s’attaquait ouvertement à la gouvernance de Macky Sall, Il a été radié de la fonction publique sénégalaise en 2016, pour manquement de devoir de réserve.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com