
CÔTE D’IVOIRE : OUVERTURE DU DIALOGUE POLITIQUE.

CÔTE D’IVOIRE : OUVERTURE DU DIALOGUE POLITIQUE.
Le dialogue politique entre le pouvoir et l’opposition s’est ouvert hier en Côte d’Ivoire, avec la réception des principaux opposants, par le premier ministre, Hamed Bakayoko.
Entre le pouvoir et l’opposition ivoirienne, les choses semblent désormais claires. Il faut un dialogue politique national, afin de calmer les tensions, suite au scrutin contesté du 31 octobre 2020.
D’ailleurs, Ouattara l’avait lui même rappelé, lors de sa prestation de serment, avant d’inviter “l’ensemble des partis politiques à saisir cette opportunité”. Il avait alors confié cette tâche à son premier ministre, Hamed Bakayoko.
Ce lundi 21 décembre 2020 donc, les principaux membres de l’opposition ivoirienne se sont retrouvés chez ce dernier, pour une première phase du dialogue.
Etaient notamment présents, le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) d’Henri Konan Bédié, le FPI (Front populaire ivoirien) de Pascal Affi N’Guessan et la plateforme EDS, proche de l’ancien président Laurent Gbagbo. ” Le gouvernement fera tout pour faire avancer les choses. Je compte sur vous pour qu’il y ait également l’esprit d’ouverture. Si on passe de préalable en préalable pour empêcher de faire avancer les choses, on ne progresse pas.”, a lancé d’entrée, le premier ministre.
La libération des militants
La rencontre, qui a duré plus d’une heure, a abordée des points relatifs à la commission électorale indépendante (CEI), que les opposants considèrent comme assujettie au pouvoir. Un sujet capital, dans la perspective des élections législatives de 2021.
Un autre sujet, tout aussi sensible, a été abordé. La libération des militants incarcérés, notamment Pascal Affi N’Guessan, toujours détenu, et Maurice Kakou Guikahué, numéro deux du PDCI, hospitalisé en France suite à une dégradation de son état de santé durant sa détention. Georges-Armand Ouégnin, président de la plateforme EDS, s’est montré formel : “Nous voulons, bien évidemment, discuter dans un environnement apaisé. Vous savez qu’il y a quand même des problèmes… des problèmes au niveau des prisonniers politiques, des exilés. Donc, pour l’heure, nous sommes venus. Il y a un calendrier de discussions qui va se mettre en place mais nous pensons qu’en discutant, nous pourrons régler tous les problèmes. Nous allons régler tous les problèmes”.
Avec la création du ministère de la réconciliation nationale, Alassane Ouattara pourra t-il encore accorder d’autres concessions à ses adversaires politiques? c’est apparemment la seule voie d’un véritable apaisement du climat social en côte d’ivoire.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com