
RCA – ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES : FRANÇOIS BOZIZÉ HORS JEU.

RCA – ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES : FRANÇOIS BOZIZÉ HORS JEU.
La candidature de l’ancien président a été invalidée ce jeudi 03 décembre 2020, par la Cour Constitutionnelle.
Le 27 décembre 2020, les centrafricains iront aux urnes élire leur nouveau président. Avec une certitude : ce ne sera pas François Bozizé. En effet, le dossier de l’ex-chef de l’Etat a été invalidé ce jeudi 03 décembre 2020 par la Cour Constitutionnelle.
S’appuyant sur l’article 103 du Code électoral, la Cour reproche à celui a dirigé pendant 10 ans la Centrafrique ses démêlés judiciaires tant au plan national qu’international. Agé de 74 ans, il est non seulement poursuivi par la justice centrafricaine pour “assassinats, arrestations, séquestrations, détentions arbitraires et tortures”, mais également fait l’objet d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui en 2014.
L’appel au calme
Une décision accueillie avec méfiance par ses partisans : “Les éléments invoqués à l’appui de cet argument sont largement sujets à caution, en ce sens que François Bozizé ne fait l’objet d’aucune condamnation. Oui, il y a un mandat d’arrêt, mais il a passé plus d’un an sur le territoire et ce mandat d’arrêt n’a nullement été exécuté. il n’a pas l’objet d’une convocation par un juge et nous savons que tous que lorsqu’il a perdu le pouvoir, il s’est appliqué une justice des vainqueurs dans le but de régler les comptes. C’est dommage que la Cour constitutionnelle, dans un État revenu à l’ordre constitutionnel, continue de faire usage de ce genre de choses ….”, a déclaré Christian Guenebem, directeur national de campagne de son parti, le Kwa na Kwa.
Pour l’heure, bien que des manifestions soient à craindre, aucun incident n’a été signalé à l’annonce de cette invalidation. Des appels au calme sont d’ailleurs entendus : “Nous invitons les uns et les autres à la retenue, nous invitons les responsables de partis politiques, notamment les candidats qui n’ont pas été retenus, d’appeler au calme, c’est un acte de maturité, c’est un acte de civisme, c’est un acte de responsabilité, c’est extrêmement important. Il s’agit de la loi de la démocratie : lorsque l’on veut construire un État de droit, on est obligé de se plier devant les décisions rendues par les institutions”, a lancé Paul Beninga-Crescent, porte-parole du Groupe de travail de la société civile.
Désormais, seuls 17 candidats sont en lice pour ce scrutin, car outre la candidature de Bozizé, celles de quatre autres candidats ont été rejetées.
A noter que le président Faustin Archange Touadéra est bel et bien candidat à sa propre succession.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com