
INTÉGRATION : LE CAMEROUN REJOINT LA ZONE DE LIBRE ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE.

INTÉGRATION : LE CAMEROUN REJOINT LA ZONE DE LIBRE ÉCHANGE CONTINENTALE AFRICAINE.
En déposant la ratification de l’accord de création de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine, hier en Ethiopie, le Cameroun devient le 33e Etat à faire partie de cet espace commercial continental commun.
Le Cameroun rejoint officiellement la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF). L’instrument de ratification a été déposé hier à la Commission de l’Union Africaine à Addis-Abeba, par Churchill Ewumbue Monono, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Cameroun en Ethiopie et représentant permanent auprès de l’Union africaine (UA).
Un acte qui marque “son attachement au processus d’intégration régionale et sa détermination à œuvrer à la construction de la ZLECAF, qui est la fondation du marché commun africain”, comme l’a déclaré Albert M. Muchanga, Commissaire de l’UA pour le Commerce et l’Industrie.
Opportunité commerciale
Il faut dire que ce rattachement n’est pas vraiment une surprise, car le Cameroun fait partie des 44 signataires de l’Accord de la ZLECAF en mars 2018 à Kigali au Rwanda. Pour Churchill Ewumbue Monono, le Cameroun est convaincu que “la réalisation de l’unité et de l’intégration africaines peut passer par le commerce”.
L’opportunité est ainsi offerte aux opérateurs économiques du Cameroun de conquérir le marché continental. Les chiffres parlent d’eux mêmes : 1,27 milliard de consommateurs pour environ 3 mille milliards de dollars.
Mais pour cela, ils devront attendre le 1er janvier 2021, date du début des échanges sous le régime de la ZLECAF. A partir de là, tous les Etats-parties ont 10 ans “pour démanteler les barrières tarifaires sur 90 % de leur commerce intra-africain pour des pays de niveau de développement du Cameroun et 13 ans pour les pays les moins avancés”.
Selon la Banque Mondiale, elle représente une véritable occasion de stimuler la croissance, de réduire la pauvreté et d’élargir l’inclusion économique en Afrique. Elle devrait par conséquent “permettre de sortir de la pauvreté modérée environ 68 millions de personnes et de rendre les pays africains plus compétitifs”, a précisé Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com