
RESPECT DE LA RÈGLEMENTATION DES CHANGES : LA COBAC S’INQUIÈTE.

RESPECT DE LA RÈGLEMENTATION DES CHANGES : LA COBAC S’INQUIÈTE.
L’organe de supervision des établissements financiers constate des violations récurrentes de la règlementation des changes par les micro finances.
Le constat est du président statutaire de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) en personne, Abbas Mahamat Tolli. “Les divers contrôles effectués tant par la BEAC que par la COBAC font état d’une recrudescence de manquements dans l’application de la règlementation des changes. Cette mauvaise observation de la règlementation des changes amène la BEAC à infliger des pénalités aux établissements assujettis. À l’évidence, les établissements de crédit privilégient de rentabilité à la contrainte de conformité”.
Une situation qui a amené celui qui est par ailleurs gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), a saisir les établissements de crédit de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC), le 2 novembre 2020.
Les renouvelant tout d’abord son interpellation sur le respect “scrupuleux” de la règlementation des changes, il les a par la suite, invité à lui faire part des difficultés rencontrées dans l’application rigoureuse de cette règlementation en vigueur.
En outre, Les établissements de crédit sont appelés à organiser des séances de formations en interne dans le domaine de la règlementation des changes. Le secrétariat général de la COBAC se réservant le droit de solliciter les supports de formation prévus à cet effet.
Le gendarme financier
Signalons que la COBAC fut crée par la Convention du 16 octobre 1990 à Yaoundé. C’est est un organe de la CEMAC, qui a pour mission de veiller à l’intégrité du système bancaire des états membres (Cameroun, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).
Ses pouvoirs s’étendent de la règlementation au contrôle, en passant par la discipline. D’ailleurs, en décembre 2018, l’institution avait infligé des blâmes à certaines micro finances pour “non respect de la règlementation des changes et des normes prudentielles”. A l’époque, les sanctionnés étaient : Alphonse Nafack, Directeur Général de la banque Afriland First Bank, Isong Udom, Directeur Général de la filiale camerounaise de United Bank for Africa (UBA), et Gwendoline Nzo-Nguty Abunaw, Directeur Général d’Ecobank Cameroon.
C’est donc un véritable gendarme financier sous régional qui tire la sonnette d’alarme pour le respect des règles édictées.
Guy Sandy
gsandy@wihianews.com