
CAMEROUN-TUERIE DE KUMBA : QUEL RECONFORT, APRÈS L’HORREUR ?

CAMEROUN-TUERIE DE KUMBA : QUEL RECONFORT, APRÈS L’HORREUR ?
Les camerounais, dans leur immense majorité, n’en reviennent toujours pas. l‘inacceptable s’est produit ce samedi 24 octobre 2020 à Kumba. Le massacre perpétré par des hommes armés sur des élèves à l’école dénommée « Mother Francisca International Bilingual Academy », qui a fait 06 morts et treize blessés, relève tout simplement de l’effroyable. Le rubicond est atteint. Il faut désormais agir. Mais comment ?
Le communiqué, sinistre, du Gouvernement fait encore froid au dos. « 06 élèves assassinés, soit 05 filles et 01 garçon, tous âgés entre 09 et 12 ans. 13 blessés, soit 10 filles et 03 garçons dont 07 cas avérés préoccupants ». Un autre a d’ailleurs rendu l’âme ce dimanche. Voilà le bilan lugubre d’une attaque perpétrée par des bandes armés ce samedi 24 octobre 2020 vers 11h dans l’enceinte de l’établissement scolaire dénommée « Mother Francisca International Bilingual Academy » à Kumba, quartier Fiango.
Le réveil a été douloureux ce dimanche. Même dans les heures les plus sombres de notre histoire, on n’a pas connu pareille barbarie. La guerre aussi a des droits. Que l’Ecole ait été clandestine ou pas, Ce qui s’est passé relève de l’injustifiable, de l’innommable. C’est horrible.
Alors que faire désormais pour panser les plaies, béantes et puantes ? Que faire désormais, pour apaiser les citoyens, traumatisés et choqués ?
Après la marche mortuaire organisée à Kumba, Faudra-t-il choisir la méthode forte, « passer à la vitesse supérieure » comme le demande l’honorable Cabral Libii ? ou « évacuer les populations civiles et lancer l’opération insecticide au Nord-Ouest et Sud-Ouest » comme l’écrit, sur sa page Facebook, le journaliste Sismondi Barlev Bidjocka ? faudra-t-il continuer les pourparlers et « opter pour plus d’ouverture et d’inclusion dans les négociations et dialogues » comme le milite le Professeur Charlemagne Messsanga Nyamding?
S’il apparait impossible de réconcilier les pauvres parents meurtris avec la vie, il faudra au moins agir. Peut-être qu’enfin une sortie du Président de la République doit être envisagée car l’ampleur de ces atrocités, que rien ne peut jamais justifier, mérite amplement l’attention du premier des Camerounais, et même de Dieu Tout-Puissant. Ce dimanche 25 octobre 2020, Monseigneur Jean Mbarga, Archevêque Métropolitain de Yaoundé a supplié : « Prions et travaillions tous pour l’avènement de la Paix, le dialogue et la construction d’une nation et d’un monde qui protègent les enfants, leurs droits et leurs vies. »
Prions ! C’est le moins que nous puissions dire…
Guy sandy
gsandy@wihianews.com