
CAMEROUN: LES 6 VOLONTAIRES HUMANITAIRES DE SURVIE-CAMEROON-SURVIVAL SONT EN ROUTE POUR LA PRISON CENTRALE DE KONDENGUI

CAMEROUN: LES 6 VOLONTAIRES HUMANITAIRES DE SURVIE-CAMEROON-SURVIVAL SONT EN ROUTE POUR LA PRISON CENTRALE DE KONDENGUI
Les six volontaires du programme humanitaire Survie-Cameroon-Survival Initiative qui ont été interpellés par la police et auditionné hier 12 mai 2020 à Yaoundé sont en route pour la prison centrale de Nkodengui ce jour.
Selon Survie-Cameroon-Survival Initiative, les six personnes interpellés avait été conduits au Commissariat de Sécurité publique du 2ème arrondissement de la ville de Yaoundé sis au quartier Mokolo, où ils étaient maintenus en détention.
En effet, ces personnes arrêtés en plein marché de Mokolo où ils distribuaient les masques et les bouteilles de solution hydroalcoolisée contre le Covid-19 par les policiers du 2ème arrondissement sont désormais accusés de rébellion. À ce sujet, Olivier Bibou Nissack, porte-parole du Professeur Maurice Kamto s’exclame: « Le fait du jour, sous réserves des développements surréalistes futurs, est la transformation par alchimie magique du motif de leur arrestation de la veille, en « rébellion ».
Selon certaines sources fiables, les auditions subies par Fodjo Noubissi Serge, Kouimo Jean Claude, Raoul Aimé Tchapock, Benoît Tientcheu, Bibiane Massugue Boyo et Djieugoe Rodrigue au commissariat du 2ème ont porté essentiellement sur le caractère illégal de la distribution des masques et des bouteilles de solution hydroalcoolisée contre le Covid-19 au profit de la population. Selon Olivier Bibou Nissack, à la question de savoir quel texte ces volontaires ont violé en distribuant les produits indispensables dans la lutte contre la propagation de Covid-19, la police n’a pas été en mesure de leur dire en quoi cet acte était illégal. Mai seulement, une fois au parquet ce matin, le motif d’accusation a muté de « distribution illégale » à « rébellion ».
Il est important de mentionner que l’avocat en charge du dossier est inconsolable et parle de « punition humanitaire de masse à personnes en danger de mort. Du jamais vu ». En rappel, le Cameroun compte depuis hier, 2689 cas confirmés dont 1524 guéris et 125 décès selon la représentation du ministre de la santé.
Carine Mambou